Du côté des intérêts de l’État, la Cour a évalué le fait que le maintien de l’interdiction puisse servir à limiter autant que possible les préjudices causés aux utilisateurs éventuels et à la société par l’usage du cannabis, qui, [Traduction] « si minimes soient-ils [.] ne sont ni insignifiants ni négligeables ».[45] La Cour a par ailleurs fait remarquer que, dans la pratique, il y a de bonnes chances qu’une personne mise en accusation pour simple possession de marijuana fasse l’objet d’une lé
gère amende ou soit relâchée, à moins qu’il s’agisse d’un récidiviste.[46] Il n’en reste
pas moins, a-t-elle ...[+++]ajouté, que la menace d’une peine d’emprisonnement demeure et que, quoi qu’il en soit, [Traduction] « tous les ans, des milliers de Canadiens se voient attribuer un casier judiciaire en raison d’une activité remarquablement bénigne ».[47]With respect to the state interest in retaining the ban on marijuana possession, the Court weighed the fact that it serves to minimize the harm to potential users and to society associated with cannabis use which, “however small, . is neither insignificant nor trivial”. [46] The Court also noted that, in practice, a person convicted of simple possession of marijuana can likely ex
pect a minor fine or a discharge, unless the person is a repeat offender.[47] Nonetheless, the Court observed, the threat of imprisonment remains and, in any event, “every year thousands of Canadians are branded with criminal records for a ‘remarkably benign acti
...[+++]vity’. ”[48]